Joiny

NICOLAS Jean dit Joiny, de Génolhac (les Plos), né vers 1670, faiseur de briques. JOINY est sans doute un surnom, Nicolas étant son vrai nom. Joiny avait servi dans l'armée royale (engagé probablement après sa mise en cause pour détention de livres interdits dans sa métairie), et était revenu avec le grade de maréchal des logis. Ce fut l'un des meurtriers de l'abbé du Chaila. Très vite il devint le chef -non inspiré- d'une troupe camisarde dans la région de Génolhac-Vialas-le Colet de Dèzes. Après de nombreux combats, et en particulier la prise de Génolhac, il se rend le 30 septembre 1704 (Bosc IV 413). Gratifié d'une pension de 300 livres et d'une lieutenance dans le régiment de Duguast partant pour l'Espagne, il en déserte à Bordeaux; repris il est enfermé dans la citadelle de Montpellier où il passe cinq ans avant de s'évader avec MARCHAND. Il se soumit à condition de demeurer à Agde. En 1711, il part pour Génolhac où il est pris, renvoyé à Montpellier et abattu en cours de route près de Génolhac alors qu'il tentait de s'enfuir (mai 1711, voir Bosc V 1066). Autre source : Marion p 179. Bibliographie : Marcel Pin, Un chef camisard : Nicolas Jouany, Montpellier 1930.

 

Compléments : JOINY avait déjà eu des ennuis pour faits de religion en 1690 comme le montre le document des archives de l'Hérault. A cette époque, il était marié et métayer à Valinières (paroisse de Genolhac).
Par ailleurs, des documents des archives de l'Hérault que nous publierons plus tard nous apprennent que Joiny n'a pas été emprisonné tout de suite à la citadelle de Montpellier après sa désertion, mais au fort de Brescou où il a été conduit à partir de Sommières par le sieur Barnier. Il y reste jusqu'au 26 juillet 1707 , date à laquelle un ordre du duc de Roquelaure le fait conduire, sous la garde de six dragons commandés par un maréchal des Logis, à la citadelle de Montpellier.

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