Curé Mingaud

  • Ce sujet contient 2 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par THEULLE Jacques, le il y a 15 années et 1 mois.
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  • #5791
    Laura Lopez
    Invité

    Bonjour,

    Je travaille actuellement sur le journal de l’abbé Mingaud, publié sur ce site. J’ai récemment lu une lettre attribuée à Mingaud, reprise par M. Joutard dans son ouvrage, Les Camisards et publiée dans le facicule de l’année 1861 de la BSHPF, dans laquelle celui-ci conseille aux protestants de sa paroisse d’enlever de leurs maisons tout ce qui serait susceptible de brûler, en prévision de l’opération de dévastation du Maréchal Montrevel.
    Or, Mingaud ne fait nullement mention de cette lettre dans son journal et bien qu’il ne condamne pas directement les Camisards, on sent aux termes employés pour les désigner (« fanatiques », « bandits », « hérétiques », etc.) qu’il n’est pas en faveur de ceux-ci. Pouvez-vous me donner votre avis sur la question?

    D’avance, merci.

    #5792
    Pierre Rolland
    Modérateur

    L’abbé Mingaud était fortement anti-camisards bien sûr, cela n’était pas contradictoire avec un conseil (d’ailleurs de bon sens et je pense que beaucoup le faisaient sans ce conseil) adressé à ceux qu’il pouvait penser bien convertis et donc non-camisards dans sa paroisse. Il a par ailleurs usé avec succès de son influence auprès des autorités pour qu’une centaine de maisons de nouveaux convertis ne soient pas démolies. Il ne faut pas oublier non plus que les curés vivaient de la dîme, et que réduire leurs administrés à la misère n’était pas accepté de gaité de coeur !

    #5793
    THEULLE Jacques
    Invité

    Attention Laura Lopez. Vous faites état d’une lettre du curé Mingaud, sans doute celle qui est incluse dans la note n° 62 de la transcription de son journal. Cette lettre adressée aux habitants de St Etienne V. F. est citée aussi dans l’ouvrage de H Bosc, qui la date du 10 décembre 1703. Elle parait donc très tardive alors que le brûlement de St Etienne a lui débuté le même jour. Cette avertissement trop tardif, me donne à penser, comme vous le faites, que le curé Mingaud, se souciait assez peu et n’avait guère d’indulgence, pour ceux qu’il appelait les fanatiques ou obstinés. Voir la note 62 dans son entier

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