Les camisards survivant encore étaient extrêmement peu nombreux et c’était plus des individus isolés (Claris, Bonbonnoux, Corteiz …) que des groupes. Ils paraissent n’avoir guère plus mal supporté la rigueur de l’hiver 1708-1709 que le reste de la population (en tout cas on ne peut pas dire qu’il leur a porté un coup fatal). Au contraire, la misère générale qu’a entraîné cet hiver, a laissé penser aux camisards « de l’extérieur » qu’un soulèvement en serait favorisé, d’où la tentative d’insurrection de Mazel et de ses compagnons en Vivarais. Le calcul n’était pas très bon, et surtout la réaction des autorités fut plus rapide et vive qu’ils ne l’attendaient.
Par contre, peu après cette tentative, la mort de Mazel et de Claris, fut, elle, le coup fatal porté à toute tentative de reprise d’une insurrection.
Pierre ROLLAND